ROMAN OPALKA


  • INFINITY
  • Titre : INFINITY
  • Numéro d'édition : n/a
  • Dimensions : 196 X 135 CM
  • Année : 1931-2011
  • Technique : Acrylique sur Toile, signée et titrée au dos
  • Biographie

    ROMAN OPALKA

    Né en 1931 à Abbeville-Saint-Lucien, (France). Décédé en 2011 à Rome (Italie)

    «... ce que je nomme mon autoportrait, est composé de milliers de jours de travail. Chacun d’eux correspond au nombre et au moment précis où je me suis arrêté de peindre après une séance de travail.»

    Roman Opalka est l’une des figures majeures de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle. À partir de 1965, il décide de couvrir chacune des toiles qu’il réalise d’une suite de nombres se poursuivant d’oeuvre en oeuvre (chaque toile devenant un Détail, simple élément d’un projet infini et dont la conclusion ne peut être que la mort de l’artiste). Initialement inscrit en blanc sur fond noir, le fond commence à s’éclaircir en 1972 pour lentement tendre vers le blanc. Ce flux, cette temporalité, cette façon d’inscrire l’écoulement du temps vécu s’accompagne d’un protocole immuable. Chaque séance donne lieu à la récitation des nombres en polonais (sa langue natale) et la réalisation d’un autoportrait photographique en noir et blanc. Chaque portrait, cadré sur son visage, se veut le plus neutre possible, le plus objectif.

    "Ma proposition fondamentale, programme de toute ma vie, se traduit dans un processus de travail enregistrant une progression qui est à la fois un document sur le temps et sa définition. Une seule date, 1965, celle à laquelle j’ai entrepris mon premier Détail. Chaque Détail appartient à une totalité désignée par cette date, qui ouvre le signe de l’infini, et par le premier et le dernier nombre portés sur la toile. J’inscris la progression numérique élémentaire de 1 à l’infini sur des toiles de même dimensions, 196 sur 135 centimètres (hormis les «cartes de voyage»), à la main, au pinceau, en blanc, sur un fond recevant depuis 1972 chaque fois environ 1 % de blanc supplémentaire. Arrivera donc le moment où je peindrai en blanc sur blanc. Depuis 2008, je peins en blanc sur fond blanc, c’est ce que j’appelle le «blanc mérité». Après chaque séance de travail dans mon atelier, je prends la photographie de mon visage devant le Détail en cours. Chaque Détail s’accompagne d’un enregistrement sur bande magnétique de ma voix prononçant les nombres pendant que je les inscris."