Né en 1917 à Zurich (Suisse). Décédé en 2016.
Abstrait à partir de 1950, marqué par l’art concret zurichois (Bill, Lohse, Graeser) et la peinture américaine (Rothko, Newman), Gottfried Honegger va trouver la confirmation de son travail au cours de son séjour à New York (1958-1960), où la gal. Martha Jackson organise la première exposition personnelle de ses œuvres en 1960. Installé ensuite à Paris, il va mener de front des recherches sur la peinture et la sculpture. Ses tableaux présentent des compositions justifiées par un système, l’utilisation du relief et de la monochromie, mais la facture et l’épiderme de l’œuvre y restent particulièrement travaillés. Les formes géométriques simples qu’il utilise (carrés, cercles) sont disposées à l’intérieur d’une trame orthogonale régulière selon un programme établi au préalable et toujours fondé sur un calcul à partir de nombres. Ses tableaux sont constitués de morceaux de carton posés à bords vifs et marouflés sur la toile, recouverts ensuite de nombreuses couches de peinture. L’artiste obtient ainsi un effet de relief sur la surface qui accroche la lumière et rend la composition changeante. Les formes en creux ou en relief y sont parfois obtenues par incisions, qu’il nomme « biseautages ». Honegger a voulu également faire intervenir le hasard dans la programmation de ses œuvres et a utilisé pour cela l’ordinateur ou plus simplement un jeu de dés. Dans la sculpture, qu’il pratique aussi à partir de 1968, prédominent l’étude des volumes, composés de cubes, de sphères et de leurs multiples, et l’établissement de structures et de rapports également fondés sur des systèmes.